LA METALLO

LE LIVRE

 

En 2012, alors que le laminoir 5 cages mis en route en 1972 va être définitivement arrêté, Yvonnick Le Bihan à la faveur d’une visite d’entreprise retourne à l’endroit où elle a connu la joie au travail et raconte ses années de métallo. Dans les années 60, cette fille et petite-fille de Paludiers bretons épouse Julien Péric un manœuvre de force à J.J Carnaud et forges de basse Indre, fleuron français de la métallurgie près de Nantes. Le couple s’installe dans une maison en bois mise à disposition par l’usine dans une cité ouvrière. La jeune femme est en passe de devenir dactylo, mais Julien meurt brutalement. Pour ne pas se faire expulser de son domicile, la jeune mère accepte de remplacer son mari à la forge. Contre toute attente, elle se prend de passion pour son métier, passe des heures à lire et découvrir le catalogue de Manufrance pour apprendre les outils et rêver au monde des choses. Très vite elle parvient à se faire une place parmi tous ces hommes, s’émancipe par le travail. Les grèves de 1968 immobilisent l’usine. Malgré les promesses politiques, viendront ensuite plusieurs ajustements d’effectifs jusqu’à son licenciement en 1979. L’auteur restitue avec justesse la vie à l’usine, la dureté du travail à la forge, la solidarité et la joie malgré tout qui existait dans un lieu grand comme un village où les cheminées remplacent les clochers. Cette existence permettait l’accès à une vie simple et digne. L’usine faisait vivre une large communauté. Les ouvriers remarquables, transmettaient leur formidable savoir-faire aux plus jeunes selon un cycle immuable. J.J Carnaud et forges de Basse-Indre appartiennent en 2018 au groupe international Arcelor Mittal.

 

L’AUTEUR Catherine Ecole-Boivin est née dans la Hague et habite depuis presque 20 ans en Loire Atlantique. Biographe et romancière, elle prépare en 2018 un doctorat en sciences humaines à l’université de Nantes. Elle est également professeure à Saint Nazaire.  

LA MANCHE LIBRE PAUL BEDEL NOS VACHES SONT JOLIES PARCE QU'ELLES MANGENT DES FLEURS

ALETEIA PAUL BEDEL CATHERINE BOIVIN

PRESSE DE LA MANCHE PAUL BEDEL CATHERINE BOIVIN

https://actu.fr/normandie/auderville_50020/paul-bedel-toujours-aussi-bien-dans-vie_875379.html

OUEST FRANCE PAUL BEDEL CATHERINE BOIVIN

https://www.ouest-france.fr/normandie/le-manchois-paul-bedel-heureux-dans-la-vie-qu-m-donnee-5117074

LE FIGARO MAGAZINE PAUL BEDEL CATHERINE BOIVIN

Mémoires d'un rebouteux breton est le témoignage d'un homme né en 1927, qui a observé depuis l'enfance son père rebouteux et hérité de sa mère le don de soigner zonas et brûlures. Grâce à ce précieux legs, l'homme ira, itinérant, soulager les souffrances des uns et des autres, ceux du bocage, à la frontière du Mont-Saint-Michel et de la Bretagne. A sa suite, le lecteur pénètre un univers où la raison parfois lâche prise quand le corps et les mots guident les gestes du soignant. D'une humanité rare, cet homme déroule le fil de sa vie et ponctue ses confessions d'anecdotes incroyables, lesquelles par le talent de Catherine Ecole-Boivin perdureront dans notre mémoire collective.

http://www.editionsdelarue.com/?page_id=275


SORTIE LE 3 NOVEMBRE DE MON NOUVEAU ROMAN CHEZ ALBIN MICHEL, LES BERGERS BLANCS

 

http://livre.fnac.com/a3732788/Catherine-Ecole-Boivin-Les-bergers-blancs

 

PAUL AU BEC HELLOUIN

PAUL ET LE PERE PRIEUR DU BEC HELLOUIN
PAUL ET LE PERE PRIEUR DU BEC HELLOUIN

 Une rencontre entre deux hommes qui parlent la terre

PREFACE DE CLAUDIE GALLAY

Je me souviens la première fois que j'ai vu le phare en arrivant par Auderville, la descente sur le petit port de Goury. Ce jour-là, les arbres étaient  balayés par le vent, ça sentait le sel, avant de voir la mer je savais qu'elle était là.

Et ce fut un choc.

Ce besoin ensuite de revenir.

Et de connaître l'histoire de cette terre. D'approcher les hommes qui la peuplent.

C'est une voix de cette terre que Catherine Ecole-Boivin nous offre d'entendre dans ce livre. Celle de Paul Bedel, agriculteur né à Auderville, village où il a grandi, vécu. Il est une des mémoires de la Hague.

Pour écrire ce livre, elle est allée recueillir ses paroles, répondant ainsi à la nécessité pour chacun de nous de ne pas perdre la trace de nos origines. Elle lui a rendu visite souvent. A capté ses mots, ses souvenirs.

J'ai voulu voir la pièce où avaient lieu leurs échanges. J'ai téléphoné à Paul et il a accepté de m'ouvrir sa porte. Je me suis retrouvée assise à la table dans la cuisine, à côté de la grande pendule, et il m'a raconté sa rencontre avec Catherine. Il m'a montré une chaise : Elle se mettait là, elle m'écoutait, elle avait un truc avec lequel elle enregistrait... 

Avec le temps, la confiance entre eux a grandi, il lui a prêté ses carnets.

Le livre s'est écrit, un livre confidence dans lequel chaque page nous dévoile les gestes minutieux d'un homme qui a travaillé la terre et s'en est nourri. Une vie de labours dans le respect du sol, car Paul Bedel a nourri ses vaches, il a fait pousser ses légumes sans jamais utiliser d'engrais chimiques. Seules les algues qu'il allait ramasser sur la grève. Il reconnaît en souriant que le rendement n'est pas le même...

Ce livre a le bon goût du beurre d'antan, des oeufs frais, des asperges, il sent la mer, le vent, les larmes aussi, celles que Paul Bedel a versées quand l'âge arrivant, il a dû se séparer de ses vaches.

Paul Bedel parle vrai, sans détour. Il s'interroge sur le monde, pose des questions essentielles, à quoi bon produire plus, posséder plus ? Avons-nous tant besoin ?  Dans ce livre, il nous parle du sol vivant, de la manière de l'aérer.  L'homme n'est pas donneur de leçons, il apporte juste son témoignage.

Il rit, raconte sans nostalgie le temps d'autrefois, l'enfance, la guerre, l'amour perdu. A la fois d'un autre temps et pourtant très contemporain, il avoue ne pas avoir besoin de ce qui s'achète, seulement de silence.

Paul Bedel a pratiqué la plus simple des agricultures. Lui qui s'est souvent fait traiter d'arriéré ne reste pas un jour sans recevoir de visites, des gens qui viennent de loin, font le détour par Auderville. Des élèves aussi, venus de lycées agricoles, qui se déplacent jusqu'à lui.

Tout au long de ces pages, Catherine Ecole-Boivin a su capter l'humour formidable de l'homme qui reconnaît être sans doute resté trop en arrière et gronde doucement que nous sommes peut-être allés trop loin.

Il se confie sans retenue, simplement, et d'un geste des mains nouées devant lui, il montre son coeur.

Le coeur, il dit que tout vient de là.

Cette façon de se taire aussi quand il s'agit de la Cogéma.

Les gens de la Hague s'adaptent tant bien que mal à la marche du monde. Paul Bedel fait de même.

Après avoir été agriculteur, l'homme devient passeur, transmetteur d'une mémoire vivante, celle d'un monde qui prend fin.

Son témoignage, au travers de la plume de Catherine Ecole-Boivin, nous interroge sur ce que nous étions et sur le sens que nous voulons donner à notre avenir.

De quoi tirer un sage enseignement et s'attacher un peu plus à cette terre de liberté si douce à mon coeur.

 

 

 

 

                                                        Claudie Gallay